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Dans le cadre de son engagement pour l’ouverture internationale et le renforcement des partenariats avec les établissements étrangers, CESI a récemment mené plusieurs missions en Chine. Valentin Huyenh, enseignant responsable pédagogique, basé sur le campus de Nanterre, a participé à ce projet. Il partage ici son expérience, ses observations et les perspectives de coopération éducative entre la France et la Chine.

Son parcours

Valentin, qui êtes-vous ?

J’ai intégré CESI en 2023 en tant qu’enseignant et j’assure la responsabilité pédagogique pour plusieurs promotions (GMSI, TSR, ASR et CDA)* qui délivrent des titres RNCP de niveau Bachelor professionnel.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de votre mission en Chine ?

Dès mon arrivée, on m’a confié des missions internationales, en plus de mes missions en tant qu’ERP : participer aux échanges avec des institutions chinoises en France (ambassade, agents, Campus France) et préparer les futures missions.

Sur place, j’ai participé à des salons étudiants et rencontrer des institutions locales. Je me suis rapproché des différentes personnes en charge des relations internationales pour explorer les opportunités en Asie, notamment en Chine et à Taïwan.

En novembre 2023, j’ai ainsi effectué ma première mission en Chine, dans le cadre du programme N+I, un réseau regroupant plusieurs écoles françaises qui accompagne et facilite l’accueil d’étudiants internationaux dans l’enseignement supérieur. Cela nous a permis dans un premier temps de découvrir un système éducatif très différent du nôtre et de poser les bases de futures collaborations avec des établissements chinois.

Sur les missions en 2024 et 2025, nous y sommes allés avec la bannière CESI, ce qui a marqué encore plus notre présence sur place et se faire connaître.

*GMSI : Gestionnaire en Maintenance et Support Informatique

TSR : Technicien Systèmes et Réseaux

ASR : Administrateur Systèmes et Réseaux

CDA : Concepteur Développeur d’Applications

Différences culturelles et pédagogiques

Quelles sont, selon vous, les principales différences entre l’enseignement en France et en Chine ?
En France, l’enseignement valorise la pratique et le lien avec le monde professionnel, grâce à des projets et au travail collaboratif. À l’inverse, en Chine, la formation reste majoritairement théorique et académique, ce qui peut freiner l’insertion des jeunes diplômés sur le marché du travail. Ce décalage contribue en partie au chômage élevé des jeunes en Chine. Les familles chinoises sont donc très attentives aux opportunités de formation à l’étranger, et particulièrement en France, où le développement des compétences pratiques est un atout indéniable.

Le travail en groupe est-il un point fort du système français ?
Absolument. Le mode projet et le travail en groupe sont des éléments essentiels et très appréciés par les entreprises françaises. Cette approche est également une force pour notre établissement, qui collabore étroitement avec de grands groupes industriels nationaux. Cette synergie nous permet d’adapter en permanence nos formations aux besoins du marché et suscite l’intérêt des établissements chinois.

La maîtrise du mandarin vous a-t-elle été utile durant votre mission ?
Oui, indéniablement. Aujourd’hui, l’anglais est de moins en moins utilisé en Chine, notamment en raison des récentes orientations politiques qui favorisent l’usage du mandarin. Parler cette langue m’a permis non seulement de faciliter les échanges quotidiens, dans les taxis ou au restaurant, mais aussi de fluidifier les discussions avec les établissements partenaires. Cette compétence a renforcé la confiance des interlocuteurs et démontré notre ouverture culturelle.

Impressions de sa dernière mission en Chine

Avez-vous une anecdote ou un souvenir marquant à partager ?
Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’image idéalisée que beaucoup de Chinois ont de la France, souvent influencée par des séries comme « Emily in Paris » : la baguette, le béret, et l’élégance française. Ils sont parfois étonnés d’apprendre que nous nous habillons aussi en jeans et t-shirts ! J’ai également été frappé par le sentiment de sécurité : on peut laisser son téléphone sur une table et le retrouver intact. Les taxis et les commerces sont très surveillés, ce qui renforce ce sentiment de sécurité, en contraste avec la France où l’on est souvent plus vigilant.

Si vous deviez résumer cette mission en une phrase, quelle serait-elle ?
Je dirais : « Faire connaître notre établissement en Chine. » Nous sommes passés de la découverte du pays à la signature de partenariats concrets avec de grandes écoles, offrant de nombreuses opportunités de stages et d’échanges pour nos étudiants.