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Entre études et compétitions : dans la tête de Paul, étudiant en informatique à CESI et athlète de haut niveau

Crédits photos : Total Focus

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Étudiant au campus CESI de Lyon, passionné de musculation et président du club de l’école, Paul n’a pas choisi entre études et compétition : il a décidé d’exceller dans les deux.

Récemment médaillé aux Championnats d’Europe Universitaires de force athlétique, il s’est hissé parmi les meilleurs de sa catégorie. Une performance qui récompense des années de rigueur, d’engagement et de passion — et prouve qu’avec de la méthode et de la volonté, on peut repousser ses limites dans tous les domaines.

Dans cette interview, il revient sur son parcours, sa méthode et livre ses conseils à celles et ceux qui rêvent de vivre études et passion sans faire de compromis.

Le parcours de Paul : des études en informatique et une passion pour la force athlétique

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Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours à CESI ?

Je m’appelle Paul Antoine. Je suis actuellement en 3ᵉ année de bachelor concepteur développeur d’applications au campus CESI de Lyon. J’ai rejoint l’école cette année, après deux années passées dans un autre établissement. Ce changement m’a permis de trouver un meilleur équilibre. La qualité de l’enseignement, l’accompagnement et l’écoute correspondent bien mieux à mes attentes. L’an prochain, je poursuis en mastère professionnel manager en architecture et applications logicielles des systèmes d’information.

En parallèle de mes études, je suis passionné de sport, en particulier de force athlétique. C’est une discipline dans laquelle j’évolue à haut niveau. Je suis également investi dans la vie associative de l’école. En tant que président du club musculation du campus CESI de Lyon, je peux partager ma passion et promouvoir le sport auprès des étudiants.

Comment as-tu découvert la force athlétique et quel a été ton parcours jusqu’à représenter la France aux Championnats d’Europe ?

Depuis toujours, le sport fait partie de ma vie. J’ai pratiqué de nombreuses disciplines. Le dernier en date, avant la force athlétique, a été le handball, que j’ai joué à un niveau pré-national. Mais avec le début des études supérieures le rythme est devenu plus difficile. Entre les cours, les projets et les déplacements, je n’avais plus assez de temps. Je ne pouvais plus m’investir pleinement dans un sport collectif. J’ai donc arrêté et je me suis tourné vers la musculation, une pratique plus souple.

Très vite, j’ai ressenti un manque : il me fallait un objectif clair et un cadre compétitif. C’est ce besoin qui m’a poussé à chercher une discipline donnant du sens à l’entraînement. C’est comme ça que j’ai découvert la force athlétique.

Ce sport repose sur trois mouvements : le squat, le développé couché et le soulevé de terre. Lors de chaque compétition, on dispose de trois essais par mouvement. La meilleure performance est retenue. Les trois sont additionnées pour établir un total. Ce total classe les athlètes selon leur catégorie de poids. C’est une discipline de puissance, de rigueur et de stratégie.

Je me suis rapidement pris au jeu. Après plusieurs compétitions, j’ai atteint le niveau national. J’ai ensuite validé les minimas pour intégrer l’Équipe de France Universitaire.

En février dernier, j’ai eu l’honneur de représenter la France aux Championnats d’Europe Universitaires, au Luxembourg. J’ai terminé 3ᵉ dans la catégorie des moins de 74 kg avec un total de 650 kg. J’ai obtenu la 1ʳᵉ place au soulevé de terre (270 kg) et la 3ᵉ place au squat (230 kg). Une expérience inoubliable et une immense fierté !

Concilier des études en alternance avec la pratique d’un sport à haut niveau

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Comment t’organises tu au quotidien pour concilier entraînements intensifs, cours à CESI et travail en entreprise ?

C’est un vrai défi, mais avec une bonne organisation, c’est possible. Je suis en alternance en tant que chef de projet SI. Mon emploi du temps est partagé entre l’entreprise et l’école et j’y ajoute 4 entraînements de force athlétique par semaine, entre 2 et 4 heures chacun ainsi que du coaching en bénévolat.

Je planifie mes semaines avec précision : temps de travail, entraînements, repos, alimentation — surtout en période de compétition, où la gestion du poids est essentielle. J’utilise plusieurs outils pour m’aider à prioriser et garder une vue claire sur mes objectifs à court et long terme.

Mais surtout, je peux compter sur le soutien de mes proches et notamment de la personne qui partage ma vie. Sa compréhension, sa patience et son appui au quotidien sont essentiels dans mon équilibre. Sans elle, concilier autant d’engagements serait bien plus difficile, voire impossible.

Le rythme et la pédagogie de CESI t’aident-ils à maintenir cet équilibre entre études et compétition ?

Oui, clairement. Le modèle pédagogique de CESI repose sur l’alternance, les projets concrets et l’autonomie. Cela me pousse à m’organiser intelligemment et à prendre mes responsabilités. C’est exactement ce dont j’ai besoin pour mener de front mon travail en entreprise, mes études et la compétition.

Quand je suis en pleine préparation de compétition, je peux mieux adapter ma charge de travail. J’anticipe les échéances et j’échange parfois avec les formateurs pour ajuster certaines priorités. CESI offre un environnement suffisamment flexible pour que je puisse avancer à mon rythme, tout en restant cadré.

C’est très différent d’un modèle d’enseignement classique : ici, on apprend aussi à s’auto-gérer, à travailler en équipe et à communiquer. Ce sont des compétences qui me servent autant dans mon entreprise que sur les plateformes de compétition.

Ce qui m’aide à tenir, c’est surtout l’anticipation : je planifie en amont, je priorise mes tâches et je prends de l’avance dès que possible. J’ai appris à connaître mes limites, à m’entourer, et à demander de l’aide quand c’est nécessaire.

As-tu rencontré des difficultés dans ton parcours ? Si oui, comment les as-tu surmontées ?

Oui, bien sûr. Il y a des difficultés sportives : un calendrier dense, beaucoup de compétitions dans l’année, une préparation physique exigeante et la gestion du poids pour rester dans ma catégorie. Cela demande une rigueur constante. Et puis il y a les difficultés académiques et professionnelles. Certains rendus ou projets importants tombent en pleine période de compétition. À ce moment-là, je suis déjà épuisé, nerveusement et physiquement, par les entraînements intenses et les restrictions liées à la diète. Parfois, tout s’accumule.

Je suis quelqu’un de très exigeant envers moi-même, dans tous les domaines. C’est ce qui me pousse à toujours chercher à bien faire, à progresser, à ne jamais me contenter du minimum. Cette exigence est une force. Mais c’est aussi une pression supplémentaire. Vouloir exceller partout, tout le temps, est lourd à porter. Par moments, j’ai dû apprendre à accepter l’imperfection, à lâcher prise sur certaines choses pour préserver mon équilibre.

Ce qui m’aide à tenir, c’est surtout l’anticipation : je planifie en amont, je priorise mes tâches et je prends de l’avance dès que possible. J’ai appris à connaître mes limites, à m’entourer, et à demander de l’aide quand c’est nécessaire et j’essaie aussi de m’accorder des moments de récupération. C’est essentiel pour ne pas craquer physiquement ou mentalement.

La force athlétique m’a apporté une vraie rigueur mentale, que j’applique autant dans mes études que dans mon travail. Ce que j’ai appris sur les plateformes de compétition — rester lucide sous pression, être constant, viser l’efficacité — me sert au quotidien, dans chaque aspect de ma vie.

Réussir dans plusieurs domaines : une question d’organisation et de volonté

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Quel message aimerais-tu faire passer aux étudiants qui rêvent de se lancer dans une passion exigeante mais qui n’osent pas par peur de ne pas arriver à tout gérer ?

Je leur dirais de ne pas avoir peur de se lancer. On n’a jamais toutes les garanties au départ, mais c’est en affrontant des défis qu’on grandit, qu’on développe sa rigueur, son mental et sa capacité à s’adapter.

Oui, ce sera difficile. Mais avec de l’organisation, de la discipline et un bon entourage, que ce soit à l’école, en entreprise ou dans la vie personnelle, on peut vraiment réussir dans plusieurs domaines à la fois. Il faut surtout se donner les moyens d’accomplir de grandes choses. Fixez-vous des objectifs clairs, osez sortir de votre zone de confort, croyez en vous et entourez-vous bien. Le plus grand risque, ce n’est pas d’échouer : c’est de ne jamais essayer.